A.E.M

L’entre-deux guerre voit l’explosion d’un nouveau type d’auto, les cyclecars. Ces voitures sont la résultante d’une quête de légèreté en course automobile. Les modèles s’allègent tellement que certains se rapprochent plus de motos que de voitures. Certaines deviennent même des 3 roues, toujours dans une optique de légèreté.
La France fait partie de ces pays où le cyclecar prolifère. Leur faible coût de fabrication permet à de nombreux constructeurs de se lancer dans ce défi. Certains réussiront à s’imposer dans le paysage automobile comme Berliet, mais d’autres (la majorité) disparaîtront dans l’oubli le plus total. Parmi eux, on retrouve une marque prônant l’électrique comme moyen de propulsion, AEM. Cette société qui produisait des vans de livraison va changer de filière en 1923 et s’engager dans la folie cyclecar avec un modèle électrique appelé Electrocyclettes. Qui dit moteur électrique dit batteries. Ces dernières étaient positionnées sous le siège du conducteur et alimentaient le moteur caché sous un bonnet avant.

Ses performances n’étaient pas non plus au rendez-vous. Elle atteignait à peine les 30 km/h mais pouvait tout de même franchir la barre symbolique des 100 km d’autonomie.
L’aventure s’arrêtera en 1927, sans jamais avoir brillé, sans jamais avoir marqué. Le choix osé de l’électrique leur aura surement été fatale, mais on ne peut que saluer l’initiative, puisque l’on sait que ce sont par des tentatives similaires que l’automobile a progressé et est devenue la voiture moderne que nous connaissons aujourd’hui.