AMPLEX


American Simplex de son nom complet (raccourci pour éviter toute confusion avec la marque Simplex basée à New York), était une marque pionnière dans l’industrie automobile américaine. Fondée en 1904 par E.J. Gulick et L.Bell, c’est à Mishawaka (IN), une ville d’à peine 6000 âmes, que l’entreprise construit ses usines.
Elles s’orientent tout de suite vers une certaine forme de luxe, prenant leur image de « symphonies routières » très au sérieux. Dès 1905, le premier prototype est prêt à être présenté et produit. Ce modèle A, équipé d’un bicylindre de 40ch, se vendra 2500 $ dans sa version Touring, soit 360 000 $ aujourd’hui. Une certaine somme donc pour un certain public.

En 1908, la marque met au point un moteur 4 cylindres développant 50ch. Il sera monté sur le châssis de la modèle A avec 3 carrosseries différentes disponibles. Elément marquant de ces engins, ils n’étaient pas équipés de valve et ce pour plus de fiabilité et de puissance selon American Simplex.
C’est en 1910 que la marque change son nom pour Amplex, ce qui n’impactera pas leur volonté de participer aux courses automobiles de l’époque comme les 24h de Brighton Beach.
En 1911, Amplex amène 2 voitures (dont une Simplex) sur la ligne de départ d’une toute nouvelle course automobile locale, les 500 Miles d’Indianapolis. Cette course se terminera en drame pour la marque puisque bien que classée 8ème, il semblerait que la voiture n’ai jamais franchi la ligne. Au milieu de l’épreuve, Arthur Greiner aurait perdu une roue, éjectant la biplace qui retomba sur les briques de l’oval. Projeté, il en sortira vivant, contrairement à son mécanicien, Sam Dickson, qui perdra la vie bloqué sur le siège passager.

L’année suivante, Amplex étoffe sa gamme avec l’Amplex Little Six Touring. Elle rejoint la série des Baby Touring, présentant 3 modèles, un roadster 2 portes, un sedan 4 portes et un tourer 4 portes. Etonnamment, certains de ces modèles semblent avoir été carrossé en France. Les explications restent floues à ce sujet, puisqu’il n’a jamais été question d’une quelconque exportation des Amplex.
Peu de ventes suivront, et l’affaire américaine commence à être absorbé par d’autres sociétés. M.W. Mix rachète puis revend à Adolph Kamm, un ingénieur qui construisait ses propres voitures en s’inspirant des designs Amplex.
La Première Guerre Mondiale éclatant, la désormais Amplex Manufacturing Company s’éloigne du milieu de l’automobile. Les usines sont même rachetées par le géant Gilette pour produire des munitions pour l’effort de guerre. Dès lors, Amplex disparaît avec leurs locaux, qui après la guerre furent détruits pour laisser place à une fonderie de la American Sand Mixing Machine Company.
Ayant participé à la première édition des 500 Miles d’Indianapolis, Amplex continuera de vivre à travers les livres d’Histoire automobile. Il vous sera même possible (avec de la chance certes) d’observer l’un de ses modèles, une Amplex Type H sortir de temps en temps sur les routes suisses, arborant cette carrosserie surement française.
