AJS
Aujourd’hui connu pour ses motos, la marque AJS a cependant traversé diverses périodes dans son histoire dont un chapitre porte sur l’automobile.
L’aventure commence sous l’initiative de Joe Stevens, un ingénieur à la tête d’une entreprise réputée pour la qualité de ses pièces. Ce dernier s’intéressera petit à petit aux différents domaines de la mobilité, notamment car son fils, Harry, s’intéresse énormément aux moteurs essence. En 1897, les deux hommes conduisent un petit projet. Ils créent dans leur usine de Wednesfield, une moto équipée d’un moteur importé des USA.
Marqué par cette expérience, ils entretiennent une vraie passion. Développant tout d’abord leur propre moteur, puis leur propre esthétique, ils deviennent une marque de motos à part entière au tournant de l’année 1910. C’est à ce moment là qu’AJS naquit réellement. Au-delà de la passion, c’est aussi l’envie d’affronter les autres constructeurs qui les propulsèrent dans le milieu. Et ils n’y firent pas que de la figuration. Participant au Tour de l’île de Man ou s’essayant au record de vitesse, AJS fait parler d’elle et cela amène de nombreux clients.
L’aisance financière de la marque permet aux frères Stevens, désormais propriétaires d’AJS de se lancer dans divers projets. En 1927, un contrat juteux arrive dans les mains des Stevens. Il leur ai proposé de construire les carrosseries pour les Clyno Nine, une auto qui fera pâle figure face à la Morris Cowley. 2 ans plus tard, Clyno fait faillite et AJS se retrouve avec des châssis sur les bras. La décision prise est radicale, la marque va se diversifier et enter dans le domaine de l’automobile. Ainsi naîtra la AJS Nine, designée par l’ancien de chez Clyno, Arthur Booth. Les liens avec la Clyno peuvent faire croire que l’on a ici à faire à une simple copie, mais en réalité sa conception est bien différente. Elle était équipée d’un moteur Coventry Climax de 4 cylindres offrant 9 ch (d’où le nom « nine »). Un élément intéressant de cet auto était ses équipements d’éclairage. En effet, on pouvait retrouver au niveau des pieds du conducteur divers lumières permettant d’éclairer l’intérieur de l’habitacle.
Elle fut commercialisée en Août 1930 avec le slogan : « You buy satisfaction ! ». Mais la production s’arrêtera en Octobre 1931, AJS souffrant de la dépression de l’époque.
Au total, 4 différentes carrosseries furent présentées, 2 saloons, une 4 portes « Richmond » et 1 deux places. Les autos étant un peu chères, environ 200 livres à l’époque, elle ne trouva pas forcément sa clientèle luxueuse. On estime le nombre d’exemplaire produit à un peu plus de mille, mais il ne fait aucun doute qu’il y en aurait eu beaucoup plus sans la Grande Dépression. 33 AJS sont aujourd’hui recensées dans le Monde, dont 6 en Océanie.
AJS ne survivra pas à cet échec et en Janvier 1932, après une crise cardiaque fatale pour son propriétaire, la marque est rachetée par le puissant groupe Willys Overland Crossley Limited. Ils relanceront une version restylée de la Nine en Mars, une nouvelle fois sans succès.
Mais la marque ne fut pas totalement rachetée. La filière moto et l’usine de Wolverhampton restèrent aux mains de la famille Stevens. Peu après, ils revinrent aux sources en produisant de nouvelles motos. Et aujourd’hui encore, l’histoire d’AJS continue sur deux-roues.
Un petit groupe de passionnés anglais continue de faire vivre leur AJS en organisant chaque année un rallye. Les vieilles mécaniques sont alors mises à l’épreuve simplement pour rejoindre le point de départ, mais c’est ça l’ambiance de la voiture de collection !
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