ADAMS
Ah l’Angleterre! Pays des petits constructeurs passionnés, pays des roadsters coupés, mais pays des marques disparues. Dans les années 80, de nombreuses firmes britanniques ne voient pas comment finir l’année et redoutent tous le jour fatal. Certains arriveront à prédire le coup comme un certain Dennis Adams. Sentant la fin de la marque attachée à Jaguar, Lister (qui se refondra en 1986), le designer quitte l’entreprise. Ce fut un coup dur pour la marque puisque l’anglais était assez reconnu dans son pays, notamment pour le design de Marcos, mais surtout pour la Probe d’Orange Mécanique.
Dennis Adams souhaite cependant continuer d’évoluer dans le domaine de l’auto. C’est pour cela qu’il fonda, en 1982, la marque Adams. Il inscrira la marque dans cette première vague de « copie des classiques ». Cette phase initiée dans les années 70 consistait à reprendre, voire copier, les autos des années 30-40. Excalibur naît notamment dans cette période et initie quelque peu ce mouvement. Seul l’aspect mécanique est modernisé pour répondre aux nouvelles normes.
Cependant Adams choisit mal son moment pour se lancer dans cette spécialité. Cette dernière s’essouffle et disparaîtra petit à petit. Cela empêchera la marque de produire plus qu’un seul modèle. Ce dernier, baptisé simplement Roadster, sera produit en 18 exemplaires. Deux options s’offrait alors à l’acheteur, l’achat classique ou l’achat en kit. Le kit s’est largement popularisé à cet époque notamment à cause de la fiscalité anglaise.
D’un point de vue esthétique, la carrosserie en fibre de verre de la Roadster rappelle énormément la Jaguar SS 100. Du côté du moteur, deux blocs se succèderont, passant du de celui de la Vauxhall Monza à celui de la XJ6 de Jag.
Adams fut rattrapé par la réalité de l’économie automobile. Lui qui avait fui la faillite, il la trouvera avec sa propre marque. En 17 ans de production la marque n’a produit que 18 autos (nombre connu à ce jour), insuffisant pour lutter dans ce Monde auto qui n’a fait que s’accélérer, laissant sur le bas-côté tous ces petits constructeurs.