ADAMS-FARWELL
Le début de l’automobile signifie aussi multiplication d’expérimentations. En effet, ce sont des ingénieurs qui se lancent en premier dans l’aventure en apportant avec eux leur lot de brevets techniques.
Cet émerveillement pour ce nouveau moyen de transport conduit l’auteur Fay Oscar Farwell à s’associer avec une société de construction mécanique tenue par un certain Eugène Adams. Cette association se confirmera en 1897 avec la naissance de la marque Adams-Farwell.
La marque de Dubuque (Iowa) va tout de suite se démarquer grâce à des prototypes à moteur en étoile. Une solution très peu académique. Placé à l’arrière juste devant l’essieu, ce moteur, qui inspirera l’aviation, présente de nombreux avantages. Il est notamment bien plus léger puisqu’il n’a besoin ni de radiateur, ni de Flywheel (volant d’inertie). 4 prototypes seront présentés, mais aucune ne passera à l’étape de la production.
Il faudra attendre 1906 pour voir le premier modèle sortir de l’usine américaine. Baptisée la Model 6 20/25 HP elle présente bien le moteur en étoile, disponible en 3 ou 5 cylindres. Elle est aussi équipée d’une petite invention de Farwell, une enveloppe en chrome pour l’inclinomètre. S’inscrivant dans le semi-luxe de l’automobile, elle était disponible à 2,500 dollars soit environ 80,000 dollars aujourd’hui. Adams-Farwell lui associera même un slogan : « It spins like a top » afin de vanter la maniabilité de leur auto.
La marque ne développera pas de tout nouveau modèle et se contentera simplement d’améliorer la 20/25HP.
En 1906, la marque présente 3 nouvelles carrosseries pour sa Model 6. La même année, ils présenteront la Model 7a et 8a, deux « gentleman’s runabout » pouvant atteindre les 120 km/h.
En 1908, la Adams-Farwell Model 9 sort avec de nombreuses innovations. Le système de transmission est innovant, présentant deux leviers de vitesse. L’un pour la marche arrière, la 1ère et la 3ème et l’autre pour la 2nd et la 4ème . Un autre levier permettait de choisir quel levier devait être pris en compte. Cela permettait alors de présélectionner une vitesse tout en évitant que 2 vitesses soient engagées en même temps. De plus, les pédales peuvent être changées de place. En effet, à l’époque aucune loi n’indiquait de quel côté devait être le volant. Alors Adams-Farwelle a décidé de s’adapter à ses clients. Par un système de rails, les pédales pouvaient être déplacées de gauche, à droite et même au centre.
L’année suivante, l’auto gagne une place à son bord.
Au total, environ 200 voitures ont été produites au cours des 17 années d’existence de la marque (1897-1913). Malheureusement seul 1 modèle a survécu jusqu’à aujourd’hui et est dorénavant exposé au musée d’Adams qui prend place dans les anciennes usines de la marque à Dubuque.
La marque n’a pas disparu pour autant, elle s’est juste reconvertie dans le domaine de l’aéronautique, suite logique pour des ingénieurs passionnés par le moteur en étoile.